Primera Declaración del Comité

La tragedia ocurrida en Haití nos moviliza a todos. Leer más...

viernes, 23 de abril de 2010

Haití: construir después del olvido

Comparto informaciones llegadas desde el Centro Martín Luther King, Jr. en La Habana:
Compañeras/os: Haití sigue siendo escenario de una tragedia humana de enormes proporciones. Cientos de miles de personas sobreviven en precarias carpas a merced del intenso calor y de las lluvias que ahora comienzan a intensificarse. La situación epidemiológica se complica como consecuencia de las pésimas condiciones sanitarias. La alimentación y el acceso al agua constituyen retos diarios angustiantes. Pero ya Haití comienza a desaparecer de los medios de comunicación y parte de la ayuda de emergencia que había llegado comienza a retirarse. El silencio ha sido particularmente denso con relación al apoyo de los médicos cubanos y latinoamericanos graduados o estudiantes de la ELAM y a otras formas de cooperación provenientes de países del ALBA y de movimientos sociales. Debemos procurar mantener despierta la conciencia del drama haitiano y seguir encontrando formas de solidaridad con ese sufrido pueblo hermano.
Es bueno mantener la vigilancia sobre el cumplimiento de los compromisos que muchas naciones han hecho en la ONU para la reconstrucción de Haití y mostrar como los haitianos se levantan con la ayuda solidaria de muchos hombres y mujeres de buena voluntad de diferentes partes del mundo y seguir incentivando cualquier forma de ayuda real.
Hemos estado y seguiremos enviando informaciones sobre lo que allí acontece como parte de nuestra campaña Haití: construir después del olvido que comenzamos desde el propio mes de enero.
Hoy le facilitamos dos direcciones electrónicas donde podrán encontrar mucha información sobre la ayuda médica organizada desde Cuba y que cuenta con el apoyo financiero del ALBA y del Gobierno brasileño.
Les pedimos se sumen a nuestros esfuerzos conociendo el espíritu solidario y latinoamericanista que nos une como red.
abrazos
Cheito
dos blogs:
www.elamedicosinternacionalistas.wordpress.com (en español)
www.mediccglobal.wordpress.com (en inglés)
Enviado por: Beverly, 16-04-10

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lunes, 19 de abril de 2010

Reunión del Comité: 22 de abril

Informamos a las organizaciones y personas miembros del Comité o interesadas a participar del mismo, que la próxima reunión la realizaremos el jueves 22 de abril a las 18:30 hs. en la sede de CTA Nacional, Piedras 1065, Capital Federal.
El temario propuesto incluye compartir el testimonio que nos brindara el padre Olveira el jueves pasado sobre su experiencia en Haití, los informes de comisiones, e importantes cuestiones referidas a los proyectos a los que se abocará el Comité.
Nos vemos, un abrazo

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sábado, 17 de abril de 2010

Project Construction Hôpital Belle Fontaine

INTRODUCTION
A l’instar des pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes, Haïti fait face à une situation de pauvreté grandissante ayant des conséquences majeures sur le bien être de la population. Cette situation de pauvreté s’est vue aggraver d’une part par cette crise structurelle multiforme que connaît le pays depuis ces dix dernières années renforcée par les catastrophes du 12 janvier 2010. De plus, une exclusion sociale aiguisée et quasi généralisée caractérise le pays, situation encore plus prononcée dans les sections communales. Un des effets marquant ce déséquilibre à Belle-Fontaine est une absence d’accès aux soins de santé affectant un peu plus les enfants de moins de cinq ans. Haïti détient le taux de mortalité le plus élevé de la région des Amériques, soit 57 pour 1000 naissances vivantes (1), taux encore plus important dans les zones reculées. La santé, étant un élément capital pour un développement humain durable, son amélioration constitue une contribution sûre à la production de richesse.
Une démarche d’installation progressive d’un programme dispensant des soins à peu de frais ou mieux gratuitement, à toute la population et plus spécialement à ces deux groupes les plus vulnérables (les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans) s’avère importante pour une amélioration de la qualité de vie de cette contrée.
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Contexte et Problématique

La mortalité maternelle (630/100.000) et des enfants de moins de 5 ans (TMMS : 86/1.000) d’Haïti sont parmi les plus élevées au monde (47ième dans le classement mondial).
La mortalité maternelle constitue la deuxième cause de mortalité chez les femmes. Les raisons évoquées portent, par exemple, sur le fait que 80% des accouchements se font en dehors du système de santé, et que 19% des femmes enceintes n’ont jamais bénéficié d’une visite prénatale.
Le fait que les enfants de moins de cinq ans bénéficient d’une faible couverture sanitaire en témoigne de la prévalence des maladies infectieuses (43% pour les infections respiratoires aigues, 41% pour les fièvres, 25% pour la diarrhée indéterminées….) et la faible couverture vaccinale : 41.3% et le faible taux de suivi des femmes enceintes et d’accouchements assistés explique ces résultats alarmants, chiffre encore plus élevé dans les sections communales et rurales, ces zones connues sous le nom de « l’arrière pays ».
En dépit de certains efforts consentis, les différents indicateurs ne cessent de grimper, reflétant le drame dans lequel vit la population.
D’après l’EMMUS IV, 40% des individus n’ont pas accès aux soins de santé de base et l’accès aux médicaments essentiels reste impossible à près de la moitié de la population. Des enfants ayant de la diarrhée ne reçoivent pas la thérapie de réhydratation orale (59%). La malnutrition affecte 25% des enfants de manière chronique et 3 à 6% souffrent de malnutrition aiguë. Ces chiffres alarmants confirment les défaillances du système de santé.
Selon les indicateurs sociaux de la Carte de pauvreté 2004, Haïti fait face à une précarité en services sociaux de base tels que l’éducation, la santé, l’eau courante et l’assainissement. En effet, l’enquête sur les conditions de vie en Haïti (ECVH) a démontré que la pauvreté est d’abord et avant tout un phénomène rural avec 82% de la population rurale vivant en dessous de la ligne de pauvreté de US $2 par jour. Conséquemment, la contribution à la pauvreté extrême du milieu rurale est excessivement enlevée, soit 77%, et la profondeur de la pauvreté est de 0.33.
Belle-Fontaine, la 3ième section de la commune de la Croix des Bouquets du département de l’Ouest, située à plus d’une cinquantaine de kilomètres au sud-est de la capital haïtienne, compte environ 40 mille habitants (statique 2008) ne bénéficiant d’aucun service publique. Il faut près de 8 heures de marche à travers la montagne pour l’atteindre. Elle répond aux critères des zones enclavées du MSPP, c’est-à-dire, d’accès difficile. Il n’existe pas d’infrastructure, pas de centres de santé et les gens vivent dans des maisons modestes faites de bois et de terre, quelques unes en ciment. La pénurie d’eau liée à une mauvaise hygiène corporelle est un des principaux facteurs favorisant la propagation de la maladie. L’environnement en général (climat, caractéristiques du sol, etc.) et l’hygiène du milieu sont parmi les facteurs les plus significatifs. Le niveau d’éducation ou d’instruction des gens de ces localités est relativement très bas et leur mode de vie témoigne de la pauvreté profonde dans laquelle ils survivent. « La situation écologique, extrêmement grave à Belle-Fontaine, contribue à la diminution de la production de vivres alimentaires dans cette localité. De nombreux paysans sont obligés de laisser la zone en quête d’une vie meilleure dans les grandes villes; d’autres se sont dirigés vers la République Dominicaine.
Justification
La constitution de 1987 dans ses articles 19 et 23 reconnaît à tous citoyens le droit à la santé ainsi que l’accès aux soins sans exclusion. Cependant, seulement 10% de la population générale, ce qui signifie des grandes villes, bénéficie d’une couverture sanitaire ; les dépenses en santé sont assurées à 40% par les ménages souvent pauvres, source importante d’iniquité, constituant un obstacle financier à l’accessibilité aux soins.
A Belle-Fontaine, l’absence de structures sanitaires et l’absentéisme des autorités concernées, viennent compliquer une situation déjà plus que catastrophique. On notera aussi que les personnes malades sont privées de soins, puisqu’il faut se rendre en ville (Port-au-Prince) pour y avoir accès, donc c’est beaucoup plus simple de faire l’inhumation, soit de l’accepter, que d’avoir recours au traitement selon les propos recueillis. En autres mots, les gens en s’exprimant, disent qu’ils préfèrent rester et mourir que se faire soigner à la capitale où les soins leur seront impossibles para manque d’argent.
La mise en place d’un programme de santé offrant des soins de qualité aux femmes enceintes et aux enfants serait le premier pas d’un long parcours vers un développement humain durable. Tout le reste de la population recevrait en même temps les sois de santé primaires et secondaires dont ils auraient besoin.
CONSIDERATIONS D’ORDRE ETHIQUE
La santé est donc un droit; il est notre devoir d’aider cette population à accéder à la santé sans exclusion ni discrimination.
ENJEUX
Un programme axé sur les soins materno-infantiles, améliorera à coup sûr la qualité de vie des enfants et des femmes enceintes avec une influence positive sur la population en général favorisant ainsi le bien-être sociale, base de toute croissance économique.
En plus de faciliter l’accès aux services prénataux et pédiatriques, le programme jouera un rôle important dans la lutte contre la pauvreté, avec un accès aux soins plus opportun, qui permettra :
• De fort diminuer les barrières géographiques à l’accès aux soins.
• D’améliorer les indicateurs de santé, notamment les taux de mortalité et morbidité materno-infantile
• D’améliorer la qualité de vie de toute la population.
PROPOSITION D’UN PROGRAMME DE SANTE
Objectifs :

En rapport avec l’atteinte des ODM (objectifs 4-5), nous viserons :
• Réduire le taux de mortalité maternelle par l’offre d’un service de suivi prénatal et d’accouchement assisté,
• Réduire le taux de moralité infantile des enfants de moins de 5 ans ; ceci permettra :
• Améliorer les indicateurs de santé de ces deux groupes de la population de Belle-Fontaine,
• Limiter l’impact des dépenses de santé sur le revenu des ménages ; et de diminuer l’impact de la pauvreté.
• Sauver les vies et améliorer leur qualité pour tout les groupes sociaux et tranches d’âge vivant à Belle-Fontaine.
Population cible
A des degrés divers, les 41780 (projection 2010) habitants et habitantes de la commune seront les bénéficiaires potentiels directs du projet. Les malades sévères bénéficieront d’une référence rapide pour assurer leur prise en charge à un échelon supérieur. Les enfants souffrant de malnutrition aigue bénéficieront d’une prise en charge et d’un suivi adapté. Les femmes enceintes bénéficieront chaque année de consultation prénatale de qualité, avec la possibilité de dépistage de maladies graves y compris le VIH. Notre population (2) cible est de 5640 enfants et de 1956 femmes enceintes. Ces chiffres ont été obtenus en faisant l’hypothèse que 90% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans pour l’année 2010 ; ils ont été obtenus à partir d’une projection utilisant les données statiques 2007-2008 de l’IHSI. Les malades nécessitant une intervention chirurgicale possible dans ce cadre isolé, s’en bénéficieront également.
Détermination de la population cible dans le cadre de l’étude.

Population totale (2010)

Population de moins de 5 ans (2010)

Population de femmes enceintes (2010)

Pourcentage de la population bénéficiaire

Population cible

Enfants <>

Femmes enceintes

41 780

6 267

2 173

90%

5 640

1 956

Cf : EMMUS IV 2005-2006
Axes stratégiques de l’intervention
Les activités du projet s’intègreront à l’intérieur de quatre grands axes stratégiques, à savoir :
1. La mise en place d’un service dispensaire à court terme (possibilité de fonctionnement en tant que centre de santé avec lits à moyen terme), pour aboutir à la construction d’un hôpital communautaire de référence de toutes les activités vaccinales et des accouchements qui se font dans les sections aux alentours.
2. L’acquisition en ressources humaines, matérielles et intrants fournis par le MSPP,
3. La formation du personnel progressive pour la prise en charge,
4. Les dispositions matérielles et organisationnelles, qui doivent être prises pour que l’évacuation puisse se faire dans le respect des délais vitaux ; et, compte tenu de la pauvreté/précarité économique généralisée qui prévaut en Haïti, un fond d’aide aux transférés pour que les coûts de l’évacuation et prise en charge ne soient pas prohibitifs ou dilatoires,
5. La sensibilisation de la population pour l’utilisation des services.
Pour faciliter le bon déroulement des activités et la pérennisation du projet, l’approche participative sera utilisée, incluant l’implication de tous les secteurs pouvant avoir une influence quelconque sur le programme, celle du MSPP et des Agences ONG œuvrant dans le domaine de la santé materno-infantile et dans la lutte contre les maladies endémiques en Haïti.
Risques et flexibilité
Nous avons questionné les différentes conditions et hypothèses à travers ce tableau qui pourront entraver l’avancement du projet ou faciliter sa réalisation. En les analysants, ceci nous permettra d’élaborer divers mécanismes d’adaptation et évaluer les facteurs facilitateurs qui seront les points positifs du projet. Le tableau qui suive fait une brève analyse de ces différents facteurs.

Présomptions importantes

Facteurs facilitateurs

Contraintes

A :- Disponibilité des fonds

- Validation du projet

A : Sur le plan politique :

- Stabilité politique

- Priorité pour la lutte contre la mortalité maternelle et infantile

B : Sur le plan social :

- Prise de conscience du taux élevé de Mortalité maternelle et infantile.

C : Sur le plan économique :

- Financement par des Bailleurs : ceci pourrait renforcer la prise en charge et aussi assurer la pérennité du projet.

A : Sur le plan Socio-économique :

- Inflation élevée

B :- Non appropriation du projet par la population.

C :- Non respect de l’échéancier.

Ressources requises
Pour la réalisation du projet, des ressources tant matérielles que humaines et financières sont requises.
1.- Ressources humaines
Les ressources disponibles sur place seront utilisées pour le volet technique du projet tout en améliorant leur connaissance en matière de prise en charge. Les formations sont assurées par l’équipe santé du projet. Mais du personnel additionnel est nécessaire au début et une plaidoirie serait faite auprès du MSPP afin d’augmenter à l’avenir le nombre de personnes desservant la communauté.
Pour la gestion du projet, il nous faudra : un médecin chef du projet, un administrateur comptable qui sera basé à Port-au-Prince au bureau de gestion du projet, une secrétaire aussi basée à Port-au-Prince, un site manager assurant le lien avec le bureau central et un chauffeur. Le médecin responsable de programme, médecin expatrié, sera chargé de la coordination des activités et de leur suivi, mais il sera également impliqué dans des activités de soins ou de consultation.
Pour la construction proprement dite, l’architecte compte avec une équipe d’ingénieurs qui se rendront sur place pour la prospection, la construction et l’évaluation. À Belle Fontaine il y a des massons et des boy massons qui peuvent être engagés.
2.- Ressources matérielles
Il nous faudra des matériels et équipements afin d’assurer la prise en charge. Le sable et les pierres se trouvent sur place à la montagne, ainsi que l’eau. Il faudra amener par jeep (les camions n’y arrivent pas) le ciment, les barres de fer, etc. (tout le matériel d’importation). La quantité et qualité seront assurées par l’architecte. Il va de soi que la construction comptera avec un système à preuve des séismes selon la nature du terrain. La toiture sera en tôle et toiture suivant les normes de construction (3,5m de hauteur), qui permettra les patients d’y entrer et rester sans la peur d’effondrement.
3.- Ressources financières
La réussite du programme repose exclusivement sur la disponibilité des fonds prévus. Nous comptons sur le financement que votre ONG pourra nous accorder, si pas en entièreté, au moins en partie, de façon que nous puissions construire certains bâtiments plus urgents pour, ensuite, demander à d’autres organismes. Par exemple, si les 150 000 $ prévus du premier coup (tout inclus) sont impossibles d’être accordés d’une fois, au moins nous pourrons commencer par le bâtiment des Consultations Externes et d’hospitalisation.
L’apport supplémentaire du MSPP pour assurer la survie du programme sera négocié.
L’ADDUCTION D’EAU
Pour que l’hygiène soit assurée dans le fonctionnement de l’hôpital, la première mesure est, pour le personnel soignant spécialement, de se laver les mains après les contacts avec chaque malade, puis le nettoyage à l’eau abondante des surfaces hospitalières. Comme exemples significatifs, la salle d’accouchement après emploi et la salle d’opérations avant et après les interventions.
Il y a déjà un système d’adduction qui arrive près du lieu prévu pour la construction. Il faut faire un ajout sur la canalisation existante pour que l’hôpital puisse s’en servir, tant pour son fonctionnement et son personnel, mais aussi pour les malades et leurs besoins.
L’achat du matériel (des tuyaux, des vannes, du ciment) sera réalisé grâce à d’autres organismes financeurs pour cette réparation et adaptation.
CALENDRIER DE RÉALISATION
Dès que l’architecte finira son devis, il vous sera remis. Il doit d’abord envoyer à Belle Fontaine son équipe d’ingénieurs pour analyser le terrain (le type de sol, la pente des terrains, l’emplacement et son étendu, etc.), avant de calculer le calendrier des activités.
SUIVI ET VIABILITÉ
La présence en permanence du supérieur de la communauté des Petits Frères de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, le Fr. Bellange au concret, assurera le suivi des travaux, la bonne gestion du projet et la viabilité de la construction.
L’impact que telle structure sanitaire aura dans la contrée fera que l’afflux des malades assure un fonctionnement continuel de l’hôpital.
SURFACE STANDARD PRÉVUE POUR UN HÔPITAL COMMUNAUTAIRE DE RÉFÉRENCE :
Selon les normes du MSPP décrites en avril 2006, l’HCR devrait compter avec différents locaux repris synthétiquement dans cette liste suivante :
- Clinique externe : 78 m²
- Odontologie : 27 m²
- Radiologie : 74 m²
- Laboratoire : 58 m²
- Administration : 80 m²
- Pharmacie : 45 m²
- Urgences : 111 m²
- Bloc opératoire : 125 m²
- Maternité : 130 m²
- Pédiatrie : 77 m²
- Buanderie : 87 m²
- Morgue : 68 m²
- Cuisine : 64 m²
- Chirurgie : 43 m²
- Médecine interne: 43 m²
Total surface : 1110 m²
Mais, vu la qualité montagneuse du terrain et le fait qu’il n’y ait jamais eu de structures sanitaires dans la zone, nous considérons convenable une surface de 700 m².

(1) Enquête Mortalité Morbidité et Utilisation des services, EMMUS IV, 2005-2006.
(2) Femmes enceintes: 5,2%; enfants de moins de 5 ans: 15% selon EMMUS IV.


Fuente:Pierre-Louis Bellange
Enviado por: Liliana, 19-04-10

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jueves, 15 de abril de 2010

Conversatorio: Experiencia después del terremoto en Haití

Hoy 15 de abril, en la sede de la CONFAR, el Comité de Solidaridad y Ayuda Urgente al Pueblo Haitiano pudo escuchar y compartir la experiencia del Sacerdote Francisco Olveira, de la Parroquia Ntra. Sra. de Fátima de la Isla Maciel, vivida en Haití durante su tiempo de trabajo solidario en la población más pobre afectada por el terremoto.

Paco nos brindó un testimonio vital para acercarnos al contacto directo con una crudísima realidad ignorada por los medios masivos y las conferencias de grandes donantes, lo cual creemos contriburirá a trazar un camino concreto de solidaridad y ayuda que apunte a satisfacer las verdaderas necesidades del pueblo haitiano.

Especialmente para quienes no hayan podido asistir, aquí están los links a Fotos y Powerpoints que compartimos en el conversatorio.

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lunes, 12 de abril de 2010

Haití y la verdad. Por Fernando Martínez Heredia

La verdad que nos hace palpable Haití es que sólo son respetados y salen adelante los pueblos que hacen revoluciones, logran liberarse, cambiarse a sí mismos y constituir poderes populares muy fuertes, para ser capaces de vencer a sus enemigos y de realizar tareas casi imposibles, para ser sociedades viables que repartan entre todos el bienestar y la dignidad.
Fernando Martínez Heredia

Víctimas de un terremoto, los haitianos han muerto en masa. En la década que terminará en diciembre, esta tragedia me parece comparable a la muerte en masa de indonesios y asiáticos por un tsunami, a finales de 2004. Unos y otros han muerto en masa por los cataclismos, pero sobre todo porque sus sociedades no cuentan con medios ni sistemas para defender mejor la vida de la gente. Por otra parte, desde 2003 las fuerzas armadas de Estados Unidos han producido una muerte en masa de civiles no combatientes en Iraq que es mucho mayor que la suma de víctimas causadas por ambos desastres naturales. La verdad es que recibir la muerte en masa es uno de los pocos privilegios que le van quedando al que llamaban Tercer Mundo cuando las ideologías dividieron en dos al mundo regido por el capitalismo.

La palabra "humanitario/ a" se instaló y se ha repetido hasta el cansancio en los medios de comunicación y en la prosa oficial. "Ayudas" de los poderosos a los mismos que han despojado históricamente de casi todo, bombardeos contra bodas y hospitales, agresiones a países e intervenciones armadas, han portado el apellido "humanitario/ a". Ellos no han tenido una reacción humanitaria ­o al menos humana- frente a la catástrofe de Haití. Con abismal tacañería y total impunidad se ha hablado de rebajarle el monto de sus deudas internacionales, se ha prometido darle algo, y ya se está dejando de hablar del tema. La verdad es que "humanitario/ a" es una de las expresiones más infames de la lengua prostituida y al servicio de la dominación más sucia, que hoy predomina en el sistema totalitario de información y formación de opinión pública que llamamos medios de comunicación, y se repite hasta el cansancio por los cómplices y por los tontos.

Miles de soldados estadounidenses han ocupado militarmente los puntos de Haití que han estimado conveniente, a partir del terremoto. Comentaron que era para combatir estallidos de violencia que no ha habido, pero no se han ido. No le dieron explicación a nadie, ni ellos ni esa sombra internacional llamada Naciones Unidas. En esto también va mal la década que termina. Cuando invadieron Afganistán, hubo una explicación; era mentira, pero la dieron. Cuando invadieron Iraq hicieron una gigantesca campaña de mentiras para justificarlo, pero la hicieron.

La verdad es que la soberanía nacional de la mayoría de los Estados no es respetada por los imperialistas, y ha regresado la antigua práctica de hacer ocupaciones militares permanentes de países independientes. La verdad es que se ha perdido gran parte de lo avanzado por el mundo que fue colonizado, saqueado, explotado y avasallado en nombre de la civilización y el progreso, para que el capitalismo se volviera imperialismo y lograra ser la fuerza predominante en el planeta. Avances conquistados sobre todo mediante los sacrificios y los heroísmos de millones de personas, que forjaron sus países y sus regímenes sociales a través de revoluciones. Haití fue el primer país que conquistó su independencia en este continente que desde hace siglo y medio se dio en llamar América Latina.

En Asia, África y América Latina y el Caribe, los imperialistas se están apoderando -por todos los medios que estiman necesarios y sin mayor recato- de aquellos recursos naturales que han decidido explotar para servirse de ellos, o que han resuelto poseer como reservas para cuando convenga explotarlos a sus negocios y su estrategia. La verdad es que está en curso un proceso de recolonizació n selectiva de países a escala mundial, que va liquidando incluso el neocolonialismo, aquella forma de dominación de Estados independientes que se volvió determinante después de 1945, y que evidenciaba la madurez del sistema capitalista. Haití posee reservas minerales sumamente valiosas; lo más probable es que le toque en la estrategia imperialista servir como reserva, por ahora.

Poco antes de la famosa y muy publicitada crisis financiera de 2008 se habló de una crisis alimentaria ­en realidad, a lo largo del planeta siguen reinando el hambre y la desnutrición, su hermana menor-, de la que se ofrecieron explicaciones sometidas a una lógica de la ganancia, los precios, la producción y el mercado gobernados por el capitalismo. Después, en este mundo lleno de imágenes, nos forzaron a consumir varios miles de horas con el tema de la salvación de la sagrada institución de los bancos, ejecutada por los Estados. De la crisis alimentaria hubo pocas imágenes, aunque siempre hay: esa es una función de naturalización de las iniquidades, dándoles su pequeño momento público. Así se nutre la creencia en que "todo" aparece en las imágenes, y lo que no aparece es porque no sucedió. Recuerdo una de esas pocas, la de un reparto de alimentos a una multitud de hambrientos desesperados en Haití. Soldados bien armados custodiaban a los repartidores, y una niñita quedaba enredada en una alambrada militar mientras luchaba por alcanzar algo. La verdad es que la idea de desarrollo, que tuvo su apogeo hace casi medio siglo, ha sido abandonada y olvidada, y es sustituida por la filantropía. Esta virtud cardinal laica burguesa -que de paso propicia exención de impuestos- se une a las donaciones que negocian los Estados y las grandes empresas, y que reparten prósperos administradores. Constituyen el mundo contemporáneo de la limosna, y son un ridículo fragmento de lo que se les ha robado y se les sigue robando a sus destinatarios.

Sin que sea posible evitarlo, este año se ha bautizado como el del bicentenario del inicio de las luchas por la independencia de nuestra América. La verdad es que el bicentenario sucedió en 1991. Doscientos años antes, en Sainte Domingue, la más rica colonia de Francia, comenzó la insurrección popular contra la esclavitud y el colonialismo, y estalló una gran revolución, la primera de este continente. La gente de abajo peleó con una abnegación y un heroísmo ejemplares, derrotó a los franceses, los españoles y los ingleses, y finalmente venció al ejército de Napoleón ­el triunfador en Europa-, en la batalla de Vertieres, que no se estudia en las escuelas de nuestro continente. Los revolucionarios aprendieron a considerarse personas completas, a sentir y ejercer la libertad, a procurarse la justicia por sí mismos, a organizarse en ejército y fundar un país, al que nombraron Haití, a constituir una república y dotarse de una Constitución superior a la de los Estados Unidos, que establecía que todas las personas nacen y son libres, y no pueden ser esclavizadas. En vez de celebrar el bicentenario en 1991, reparación histórica que merecía Haití ­ya que nunca recibirá la reparación económica a la que tiene derecho por el saqueo mediante el tributo a que fue sometida después de su independencia- , los latinoamericanos nos debatíamos entonces con el engendro del 500 aniversario del "descubrimiento" , o del "encuentro de las culturas" -que es casi lo mismo-, y ganaba terreno la idea espuria de que somos iberoamericanos.

La verdad es que Haití nos viene mostrando desde hace mucho tiempo el precio tan alto que está pagando la humanidad por el dominio del imperialismo estadounidense a escala mundial, por el carácter parasitario, hipercentralizador, excluyente y depredador del medio que está en la naturaleza misma del capitalismo actual, al mismo tiempo que por el retroceso general de las luchas de clases y de liberación nacional. Los descarados que le regatean a Haití la reducción de sus deudas le impusieron la liberalizació n del comercio que acabó con su producción doméstica de alimentos, obligándolo a gastar la mayoría de sus ingresos en importarlos y llenando las ciudades de menesterosos. En 1802, bajo el régimen de Toussaint, los haitianos produjeron dos tercios del azúcar que producía la colonia; dos siglos después, Haití está obligada a vivir de las remesas que envía la multitud de sus hijos emigrados. Tres de cada cuatro haitianos logran menos de dos dólares diarios para sobrevivir, y la infraestructura urbana es muy escasa o inexistente. Su soberanía nacional ha sido conculcada por la sangrienta ocupación militar estadounidense de 1915-1934 y por el control o la influencia decisiva sobre sus gobiernos a lo largo del siglo y el dominio neocolonial sobre el país. Otra vez Estados Unidos invadió y ocupó Haití en 1994-1996. Después del golpe de estado de 2004, la ONU desplegó allí una fuerza de ocupación militar permanente que no ha ayudado en nada respecto a los gravísimos problemas sociales del país, pero ha cometido crímenes y violaciones contra la población haitiana.

De la época de las cañoneras a la del "poder inteligente" han transcurrido cien años y han cambiado muchas cosas. Pero la verdad es que el recurso a la agresión y la intervención, el uso de la fuerza sin respeto alguno al derecho, son una constante en la política de los Estados Unidos hacia nuestro continente.

El 12 de enero, varios cientos de profesionales de la salud cubanos trabajaban en todo Haití, en labores gratuitas que se ejercen desde 1998 y se extienden a otras áreas de la vida del país. En la Escuela Latinoamericana de Medicina de Cuba, también gratuita, se han graduado ya 543 haitianos y estudian otros seiscientos. Ante el sismo, los cubanos proveyeron la primera atención médica. Todos conocen la entrega incansable de ellos y los que han ido llegando. Casi mil ­entre ellos 380 haitianos formados en Cuba- forman hoy el ejército cubano para la vida que trabaja en Haití. Ya logran una atención integral a los pacientes ­más de 50.000- y una atención de salud a la población que está creciendo. Cuba ejerce una solidaridad real con su vecino más cercano, una relación entre seres humanos, eficaz, fraternal y respetuosa del gran pueblo que la recibe.

La verdad es que Cuba puede ser solidaria con Haití porque mantiene su revolución socialista, ha formado un pueblo que tiene capacidades extraordinarias y no se deja ganar por el egoísmo y el afán de lucro, posee un nivel de conciencia política realmente admirable y tiene una organización social y estatal muy fuerte. La tarde del 12 de enero, 30.000 personas se trasladaron a lugares altos en menos de una hora en Baracoa, en perfecto orden, en previsión de un posible tsunami. El sistema de defensa civil contra desastres de Cuba es uno de los mejores del mundo, por lo que su población se defiende con éxito de los cataclismos, hoy agravados por los cambios climáticos. El gobierno ha movilizado todo lo que ha estado a su alcance a favor del pueblo haitiano y de una reconstrucció n que lo fortalezca realmente, y la sociedad, que participa decisivamente con los esfuerzos de sus hijos, se mantiene al tanto, conmovida, de lo que sucede en Haití.

El ALBA, que también estaba aportando a la salud, la educación y otros sectores de infraestructura y producción en Haití antes del terremoto, respondió con rapidez y eficiencia ante la tragedia, y unió sus recursos al esfuerzo de los cubanos y haitianos por ampliar y sistematizar los servicios de salud. La reunión de su Consejo Político en Caracas, el 24/25 de enero, acordó proponer a Haití un plan más ambicioso en ese campo, y extender las acciones a los niños, el sistema escolar y los alimentos. La Declaración del ALBA es precisa: los esfuerzos de reconstrucció n "deberán tener al pueblo y al Gobierno de Haití como principales protagonistas, respetando los principios de soberanía e integridad territorial" .

La verdad que nos hace palpable Haití es que sólo son respetados y salen adelante los pueblos que hacen revoluciones, logran liberarse, cambiarse a sí mismos y constituir poderes populares muy fuertes, para ser capaces de vencer a sus enemigos y de realizar tareas casi imposibles, para ser sociedades viables que repartan entre todos el bienestar y la dignidad. Que del sistema capitalista no se puede esperar otra cosa que explotación, opresión, despojo, agresión, mezquindad y desprecio. Que el imperialismo norteamericano es el campeón mundial en todas esas prácticas. Que sólo la solidaridad internacionalista ­como la que brindó Haití a Bolívar hace dos siglos- les dará fuerzas suficientes a los pueblos de nuestra América para defenderse con éxito y para cambiar el mundo y la vida a favor de las mayorías. Que tenemos por delante un prolongado camino de combates y arduos trabajos, y sólo la unión de los oprimidos y los poderes populares, y las alianzas entre los que estén dispuestos a conquistar la segunda independencia, nos dará la victoria.

Gracias, pueblo hermano de Haití. Igual que ayer nos mostraste la vía hacia la libertad y la justicia, hoy nos aclaras, con tus entrañas destrozadas pero tu dignidad incólume, las verdades fundamentales que debemos aprender y practicar.

Fuente: Cubarte y La Haine
Enviado por: Stella, 12-04-10

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Enhebrando la solidaridad de pueblo a pueblo

HAITÍ: Enfrentando al terremoto y a la herencia colonial*
Enhebrando la solidaridad de pueblo a pueblo
Diálogo de Claudia Korol y Liliana Daunes con Camille Chalmers **

Es muy importante que se conozca mejor lo que está sucediendo en Haití, y que podamos construir una solidaridad más profunda, más masiva y más duradera. Creo que es el momento para hacerlo, y por ejemplo denunciar la presencia de la MINUSTAH, denunciar la presencia de las tropas norteamericanas, y construir la solidaridad de pueblo a pueblo, que es la única forma para ayudar al pueblo de Haití para que pueda decidir estrategias eficaces para salir de la crisis.

El 27 de enero del 2010, fue difundida una declaración de un conjunto de organizaciones sociales haitianas, dirigida a los movimientos populares aliados, en los que se fija posición frente a la catástrofe que sacude a este país, y a las perspectivas de reconstrucción del mismo. En esta carta, se señala la necesidad, a pesar del dolor, de “reflexionar sobre lo que acaba de pasar y sacar de esta experiencia trágica las lecciones y las orientaciones que nos permitirán seguir nuestro incansable trabajo de construcción de otro país capaz de vencer el ciclo del hundimiento y la dependencia, y de colocarse a la altura de los sueños de emancipación universal de sus fundadores, y de todo el pueblo haitiano”. Se dice también que “nos conmueve profundamente la extraordinaria solidaridad manifestada por la población de la región metropolitana que durante los tres primeros días después del terremoto supo responder por la autoorganización, construyendo 450 campos de refugiados que contribuyeron a salvar miles de personas prisioneras de los escombros, e hizo posible la supervivencia de 1.5 millones de personas gracias al hecho que compartieron en forma comunitaria todos los recursos disponibles (alimento, agua, ropa). ¡Honor y respeto a la población de Puerto Príncipe! Estos mecanismos espontáneos de solidaridad deben desempeñar un papel esencial en el proceso de reconstrucción y de re-conceptualización del espacio nacional”. Para dialogar sobre la situación que hoy vive el pueblo haitiano, dialogamos con uno de los coordinadores de esta articulación de movimientos, Camille Chalmers

¿Cuál es la situación actual en Haití después del terremoto del 12 de enero, y transcurridos ya unos días desde el mismo?

Primero quiero decirles que es un shock terrible, un desastre. El sismo no sólo se llevó muchas vidas. Destruyó también muchas cosas en la sociedad haitiana. Provocó una ola impresionante de migración. Se habla de 480 mil desplazados para otros países, y todavía no alcanzamos a saber la cifra total de muertos y heridos. Por supuesto significa un trauma psicológico enorme, una descomposición social, una ruptura del tejido social realmente gravísima. Para entender este terremoto y las consecuencias que va a tener en la sociedad haitiana, hay que analizarlo en relación a la crisis que vive el país hace mucho tiempo, como producto de la situación colonial y neocolonial, y también como consecuencia de las políticas neoliberales aplicadas en los últimos 20 años, que han destruido gran parte del Estado, y han causado la hiperconcentración alrededor de la zona metropolitana de Puerto Príncipe.

La centralización alrededor de la “República de Puerto Príncipe” decidida por la ocupación norteamericana de 1915 es uno de los factores determinantes, y en particular, la liberalización total del mercado de vivienda, totalmente controlado por especuladores, explica que la mayoría de la población está viviendo en condiciones muy precarias, en zonas marginales, inestables, y con edificaciones que no pueden sostener un golpe como el que recibimos.

Me parece que es muy importante ver que es una catástrofe natural, pero que se inserta dentro de las políticas y de las consecuencias de las relaciones desiguales con las potencias, y en particular con Estados Unidos.

¿Qué está sucediendo en este contexto con la ayuda humanitaria?

Por un lado vemos que a nivel mundial hay una ola espontánea, muy bonita, de solidaridad con el pueblo de Haití, una solidaridad ciudadana que se expresó de múltiples formas. Pero también vimos a las instituciones dominantes, las ONGs internacionales y las grandes potencias, instrumentalizar la crisis haitiana para fines bélicos, que no tienen nada que ver con el sufrimiento y el dolor vividos por el pueblo de Haití. Particularmente debemos subrayar que Estados Unidos se aprovechó de la crisis haitiana para militar más el Caribe, para implementar un esquema militar: muchos buques de ataque, muchos aviones de ataque, que están desplegados sobre el territorio de Haití, alrededor del territorio de Haití, y por supuesto eso no tiene nada que ver con la ayuda humanitaria.

El pretexto utilizado fue que los militares de Estados Unidos están realizando ayuda humanitaria, pero de hecho sabemos que esta militarización entra dentro del proyecto más amplio del imperialismo para remilitarizar el Caribe, sobre todo a través de dispositivos bélicos, como los que existen ahora en Curaçao, como las nuevas bases de Colombia, para tener un dispositivo militar que pueda responder al descontento y a la sublevación de los pueblos en contra del capitalismo neoliberal, en contra del imperialismo. Está muy claro eso, y se puede explicar dentro de un contexto geopolítico.

También hay un dispositivo militar para prevenir olas de refugiados hacia Estados Unidos, lo que siempre ha sido una prioridad de su política externa. EE.UU. siempre ha gastado más plata en retener a los refugiados, en impedir la ola de refugiados, en vez de invertir en lo que llaman el “desarrollo” de Haití. También, teniendo en cuenta el nivel de pobreza del pueblo de Haití, Estados Unidos está pensando que este último golpe puede desembocar en una sublevación social, un estallido social, y por supuesto los 20 mil marines están ahí para prevenir este tipo de cosas, y poder reprimir al pueblo de Haití, para asegurar los intereses estratégicos de Estados Unidos. Denunciamos esto como un escándalo, ya que no solamente la intervención militar no ayudó al pueblo de Haití, sino incluso obstaculizó la llegada de ayuda humanitaria de muchos países, como de CARICOM, de Europa, o de Venezuela. Porque Estados Unidos se apoderó del aeropuerto de Haití, y selecciona qué tipo de aviones pueden aterrizar, dando prioridad absoluta a los aviones norteamericanos y a los periodistas norteamericanos.

Incluso hubo un escándalo cuando retrasaron el aterrizaje de un avión hospital de Francia, para dejar aterrizar al avión de Hillary Clinton.

Es realmente muy importante que se entienda que a pesar de la enorme ola de solidaridad, incluso en Estados Unidos mismo, para con el pueblo de Haití, esa ayuda fue canalizada a través de organismos y estructuras que realmente desvirtuaron esa solidaridad, poniendo esos recursos al servicio de los planes imperiales.

Un periódico de Estados Unidos señala que por cada dólar gastado supuestamente para las víctimas del terremoto de Haití, más de 33 centavos está consumido por el Ejército de Estados Unidos.

Las organizaciones sociales haitianas no aceptamos esta situación, la estamos denunciando, y no queremos que nuestro país sea convertido en una base militar para Estados Unidos.

Señalan ustedes en su carta: “Desearíamos ver nacer brigadas internacionalistas de solidaridad que trabajarían junto con nuestras organizaciones en la lucha por la realización de una reforma agraria y de una reforma territorial urbana integrada, en la lucha contra el analfabetismo y para la repoblación forestal, en la edificación de nuevos sistemas educativos y de salud universales, descentralizados y modernos”. ¿Qué posibilidades ven para que este tipo de solidaridad pueda concretarse hoy, desde las organizaciones sociales?

Realmente es un momento muy interesante para poder partir de ese interés sobre Haití, y que no sea un fenómeno mediático coyuntural. A partir de ese interés, necesitamos construir un sistema de solidaridad duradera, de largo plazo, que cambie básicamente la relación de Haití con el resto del mundo. Porque sabemos que Haití fue aislada, fue puesta en cuarentena desde la revolución de 1804, y todavía estamos sufriendo ese aislamiento.

Es muy importante que se conozca mejor lo que está sucediendo en Haití, y que podamos construir una solidaridad más profunda, más masiva y más duradera. Creo que es el momento para hacerlo, y por ejemplo denunciar la presencia de la MINUSTAH***, denunciar la presencia de las tropas norteamericanas, y construir la solidaridad de pueblo a pueblo, que es la única forma para ayudar al pueblo de Haití para que pueda decidir estrategias eficaces para salir de la crisis.

Quisiera pedirte que en este contexto, recuerdes para los latinoamericanos y latinoamericanas, qué significó la independencia de Haití en nuestra historia como continente.

Es muy importante recordarlo, porque la historia de Haití y sus aportes son silenciados por los medios occidentales. Por ejemplo en esta crisis, en vez de mostrarse la enorme ola de solidaridad dentro del pueblo de Puerto Príncipe, que permitió salvar muchas vidas, se trata de mostrar otra cosa.

Es muy importante decir que Haití jugó un papel clave en el proceso de liberación y de independencia del continente, porque la primera revolución antiesclavista y anticolonial nació en Haití en 1804, y abrió todo un proceso en América Latina. Hubo finalmente una colaboración directa entre el estado nuevo de Haití y los proyectos libertadores de América Latina a través de Francisco Miranda, Simón Bolívar. Incluso combatientes haitianos fueron a participar en las luchas contra la ocupación española. Haití fue un país que lanzó un grito de libertad, y que dijo al mundo que la esclavitud debería desaparecer, haciendo un movimiento muy importante de mundialización y globalización de los derechos humanos, incluyendo a todos los pueblos de la humanidad.

Durante todo el siglo XIX Haití siguió con ese papel, y recibió muchas invitaciones para participar en las luchas de independencia, incluso de Grecia.

Por supuesto, la respuesta de los imperios fue brutal. No sólo se produjo esa conspiración de silencio, sino también se impuso a Haití la famosa “Deuda de la Independencia”, firmada en 1825, que fue el paso para reintegrar la economía haitiana a la economía mundial bajo la violencia de la deuda.

Se declaró una deuda de 150 millones de francos oro, que el estado de Haití tuvo que pagar durante más de un siglo, y que todavía estamos pagando a partir de la transferencia de esta deuda hacia los Bancos de Norteamérica. Esta deuda fue a indemnizar a los antiguos dueños de plantaciones de esclavos de Francia. Una cosa totalmente escandalosa.

En una carta realizada desde Jubileo Sur, para los líderes de 20 países y organismos internacionales reunidos en Montreal, para debatir sobre los mecanismos de ayuda a Haití, se demanda precisamente que los gobiernos y organizaciones internacionales anulen de manera inmediata e incondicional la deuda externa reclamada a Haití, y que los recursos diseccionados a la reconstrucción de Haití, no generen nuevo endeudamiento ni sean utilizados para imponer nuevos condicionamientos, como es la práctica de las instituciones financieras internacionales tales como el Banco Mundial, el BID, el FMI y los llamados países “donantes”.

Claro, ahora en Haití estamos hablando de reparación, y de restitución. Decimos que esa deuda pagada con la sangre y el sudor del pueblo de Haití, debe ser restituida al pueblo de Haití. En vez de eso, el proceso de endeudamiento, como elemento clave de dominación sigue. Y en esta crisis reciente del terremoto, el FMI impuso a Haití un nuevo préstamo de 104 millones de dólares, diciendo que Haití tenía que empezar a pagar los intereses en el 2012. Eso es algo totalmente escandaloso, y muestra el cinismo de esos organismos, que incluso en la crisis humanitaria tan extrema, siguen con las mismas políticas de dominación, y siguen incrementando la deuda. Por eso creo que es el momento para intensificar la lucha que estamos llevando hace muchos años, para exigir la anulación total e incondicional de la deuda reclamada a Haití, que es una deuda ilegítima, una deuda ilegal, una deuda criminal.

Ustedes están exigiendo también el retiro de las tropas de la MINUSTAH. ¿Cuáles son las consecuencias de la presencia de estas tropas en este momento?

Hay toda una máscara para decir que son tropas de Naciones Unidas, que no es una ocupación, etcétera. Pero de hecho es una ocupación militar, y es una ocupación represiva, que está debilitando al Estado de Haití, a las instituciones haitianas, y que significa la violación de nuestra soberanía. Recientemente, por ejemplo, el secretario general de la ONU ha designado a Bill Clinton como coordinador de la ayuda externa de emergencia a Haití, y del proyecto de reconstrucción de Haití. Es algo totalmente inaceptable. Debemos intensificar la lucha por la recuperación de la soberanía de Haití.

Durante la crisis que vivimos después del terremoto, a partir del 12 de enero, se vio muy bien que la presencia de esos 9000 militares bajo el paraguas de Naciones Unidas, no sirvieron de nada para ayudar a la población a hacer frente a la crisis.

El primer soldado de la MINUSTAH que vimos en las calles fue solamente el cuarto día después del terremoto, y la gente tuvo que enfrentar esta crisis con sus uñas, buscando sobrevivientes por debajo de los escombros, sin ninguna posibilidad de utilizar los equipamientos y los conocimientos de las tropas de la MINUSTAH. Es muy importante subrayar esto, porque se presentan como una tropa que también realiza ayuda humanitaria. Esto no tiene nada que ver. Su presencia contribuyó al debilitamiento del estado haitiano, que fue muy lento y muy ineficaz en su respuesta a la crisis. La MINUSTAH se está aprovechando de la crisis para reforzar su presencia. Incluso demandaron un aumento de efectivos de 3500 militares más, y es muy evidente el balance negativo de esta presencia desde el 2004, que no contribuyó a ayudar al país a salir de la crisis. Al contrario, se profundizó la crisis, y se debilitaron los instrumentos que permitirían salir de esa crisis.

¿Qué respuesta recibieron del llamamiento a las organizaciones populares para coordinar la solidaridad de pueblo a pueblo?

Es una respuesta entusiasta, muy interesante. Debemos subrayar que redes como Jubileo Sur se movilizaron de manera muy temprana después del terremoto, para canalizar ayuda a Haití, y para hacer un trabajo con la redacción de una nota que fue firmada ampliamente a través del mundo, que fue enviada a la Conferencia de Montreal donde se reunía el gobierno de Haití con los donantes. Fue una contribución muy importante. También tenemos que subrayar la presencia con nosotros de compañeros y compañeras de Centroamérica, de República Dominicana, de Puerto Rico, que vinieron físicamente a participar del esfuerzo para responder a la crisis, y que están haciendo una contribución vital para esta coyuntura, y que se ofrecen para participar en proyectos reales de reconstrucción de Haití. Porque cuando los Estados Unidos hablan de reconstrucción, ya vimos lo que pasó en Irak; son proyectos de reconstrucción que no tienen nada que ver con las necesidades del pueblo. Son proyectos en los que se enriquecen las trasnacionales norteamericanas, que tienen contratos multimillonarios, y que se aprovechan de la crisis otra vez para sacar beneficios. Es muy importante que el proyecto de reconstrucción, y las estrategias de reconstrucción sean definidas por el pueblo de Haití como actor central de este proceso. Esto los compañeros de América Latina, de Europa, Asia y África que se han manifestado, han entendido ese mensaje clave, y van a ayudarnos a construir la solidaridad duradera.

Te agradecemos este diálogo y te hacemos llegar nuestro abrazo. Sabemos que tu familia ha sido muy afectada también, y que fue destruida tu vivienda. Para vos y para todos los hermanos y hermanas del pueblo haitiano nuestra solidaridad.

Muchísimas gracias por todo lo que han hecho, por lo que siguen haciendo, y por la ternura que sentimos que viene de ustedes.


* Diálogo realizado en el programa Juana Pimienta, de Radio Nacional de Argentina, el 5 de febrero del 2010.
** Camille Chalmers es economista, profesor universitario, Secretario Ejecutivo de PAPDA – Plataforma por la Defensa de un Desarrollo Alternativo; Integrante de Jubileo Sur y participante de la CADA (Campaña por la Desmilitarización de las Américas).
*** El 29 de febrero del año 2004, una intervención militar franco-norteamericana destituyó al presidente haitiano Jean Bertrand Aristide. Posteriormente, este golpe de estado fue reforzado y "legitimado" con la presencia de tropas militares que integran la Misión de Estabilización de Naciones Unidas para Haití (MINUSTAH), con efectivos de diferentes países de América Latina (entre ellos de Argentina, Brasil, Uruguay, Chile, Ecuador, Guatemala, Perú, Bolivia y Paraguay), y de otros continentes, organizados y financiados por EE.UU. y Francia.

Fuente: La rosa brindada

Enviado por: Stella, 12-04-10

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sábado, 10 de abril de 2010

15 de abril: Testimonio de un misionero argentino en Haití

Informamos a Uds. que la próxima reunión del Comité de Solidaridad y Ayuda Urgente al Pueblo Haitiano tendrá lugar el jueves 15 de abril a las 18:30 hs. en la sede de la CONFAR, Callao 569, 1er Piso, 1er cuerpo, Capital Federal, T.E. 4374-9969.

Contaremos en esta oportunidad con la presencia de Francisco Olveira, de la Parroquia Ntra Sra de Fátima de la Isla Maciel, quien compartirá con nosotros su experiencia en Haití durante su tiempo de trabajo solidario entre la población más pobre afectada por el terremoto.

Esta reunión es una buena oportunidad para que los miembros del Comité amplien la convocatoria invitando especialmente a aquellas personas y organizaciones que pudieran estar interesadas en conocer la realidad haitiana y participar del debate posterior.

Frente a una realidad ignorada o distorsionada por los medios masivos de comunicación y las conferencias de “grandes donantes”, consideramos que este tipo de testimonios es vital para acercarnos al contacto directo con tal realidad, los cual nos permitirá ir trazando un camino concreto de solidaridad y ayuda que apunte a satisfacer las verdaderas necesidades del pueblo haitiano.

Un abrazo y buen fin de semana,

Comisión de Prensa
Comité de Solidaridad y Ayuda Urgente al Pueblo Haitiano

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viernes, 9 de abril de 2010

La reconstrucción de Haití todavía está lejos de ser la esperada por movimientos y organizaciones sociales del país. El último miércoles (7), casi tres meses después de ocurrido el terremoto el 12 de enero, el Kat Je Kontre, la articulación que es parte de Vía Campesina Haití, hizo por primera vez después del tremor un pronunciamiento sobre el episodio.
Para la articulación, el Estado haitiano es incapaz de actuar ante la situación en que quedó el país después de la catástrofe. Esto porque la realidad de Haití, que ya era mala antes del terremoto, quedó mucho peor, volviéndose hasta casi "insustentable". "El Gobierno, tomado por la corrupción y la desesperación, no tenía -y continúa sin tener- ningún plan para retirar al pueblo y controlar la situación, algo que no consiguió hacer hasta el día de hoy", reveló.
La situación del país caribeño es complicada. De acuerdo con Kat Je Kontre, haitianos y haitianas viven con miedo, ya que el país enfrenta una "doble ocupación". Además de la cuestión de la inseguridad, tiene que enfrentar la miseria y el abandono. "Obligar a que los niños retornen a clase, con el propósito de dar la impresión de que todo está funcionando bien, sólo refuerza la tradicional costumbre de dejar las cosas como están. El éxodo urbano forzado después del terremoto agravó la situación de los campesinos que ya estaban echados a su suerte", se desahoga. El problema del campo fue otra cuestión presentada por la articulación. Según el pronunciamiento, la ayuda humanitaria sólo prioriza el área urbana y, "de esta forma refuerza la concentración de poder en las manos de una media docena de políticos que ya no tienen más la confianza del pueblo".
Además, el grupo afirmó que el Consejo Electoral divulgado por el Gobierno de René Préval es un intento de realizar elecciones sin la participación de la población. "La elección no es posible ni con este Gobierno ni con el Consejo Electoral de Préval, por eso exigimos la destitución del Consejo Electoral de Préval, sin alarde, sin reclamos", demandaron.
La reconstrucción del país también fue un punto abordado en el pronunciamiento. Kat Je Kontre comentó que cree que la reconstrucción de Haití debe tener en consideración las decisiones de la mayoría de los haitianos y de las haitianas, y no de los grupos que centralizan el poder en Puerto Príncipe. Para la articulación, la reforma agraria, la producción agrícola nacional y el cambio de modelo de educación deben ser prioridades en los planes de reconstrucción de Haití.
"Cuando observamos al Presidente Préval hablar de reconstrucción, transformándola en su meta principal, no sabemos de qué reconstrucción está hablando. ¿Es la reconstrucción de la ‘república de Puerto Príncipe’ solamente?", satirizó, cuestionando al Gobierno haitiano como incapaz de responsabilizarse de la situación del país: "¿El Estado se responsabilizará ante la miseria del pueblo en las calles mendigando con las dos manos para poder dormir debajo de una carpa?"
Kat Je Kontre, una de las articulaciones de Vía Campesina Haití, está constituida por cuatro organizaciones campesinas: Mouvman Peyizan Papay (MPP), Tét Kole Ti Peyizan Ayisyen (TK), Kòdinasyon Rejyonal Òganizasyon Sidès (Kros), y Mouvman Peyizan Nasyonal Kongrè Papay (MPNKP)

Fuente: Adital

Enviado por: Beverly, 09-04-10

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Waf Jeremie

Escribe la Hermana Marcella*:
Hace 5 años que estoy viviendo en Haiti trabajando con los mas pobres en Waf Jeremie, un lugar de pobreza extrema,donde los niños pasan hambre y su país tambien. Tengo un consultorio para los niños y un programma de ayuda para los niños malnutridos.
Después del terremoto las cosas están mas pobres...
El consultorio está fuera de servicio porque no se puede usar: esta destruido por el terremoto y estamos trabajando bajo de una carpa en la calle.
Tenemos el proyecto de poner containers para empezar de nuevo: un consultorio para los niños, uno para las mujeres embarazadas, uno para el dentista y un para el programa de malnutrición.
Tambien realizamos un comedor para los niños bajo de una carpa mayor: 300 niños cada dia pueden comer y queremos poner mas niños.
También estamos trayendo agua cada día: 10.000 litros en tanques que pusimos cerca de la cocina.
[...] Pusimos 50 carpas y en cada carpa 2 familias, 100 familias en total. Ahora estamos arreglando el terreno con escombros y despues con cimientos [...].
*La hermana Marcella trabaja en la villa de P. Príncipe "W. Jeremie". Es una villa inmensa donde no entra Unicef, ni ninguna de estas instituciones.
Enviado por: Liliana, 09-04-10

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lunes, 5 de abril de 2010

Nunca alcanzaremos a pagar nuestra deuda con Haití. Por Víctor Ramos

Si la libertad no tiene precio, no alcanzaremos a pagar nunca nuestra deuda con Haití. El apoyo del país caribeño a la emancipación latinoamericana tuvo un costo altísimo para ella. Casi tan alto como el que ha pagado por su propia existencia.
Un precio mucho mayor que el terremoto que hoy la estremece.
Haití fue castigada y hundida en la mayor pobreza, casi deliberadamente. Y fuimos cómplices.
Este año festejamos el Bicentenario de la independencia y es necesario saber que sin el apoyo decisivo de la República de Haití, dicha independencia no se hubiera logrado. O por lo menos no, en ese tiempo, ni en esa forma.
Cuando José de San Martín se encontraba ante el avance realista español y la conspiración porteña; cuando Simón Bolívar huye a Jamaica luego de ser derrotado en las costas venezolanas; cuando la monarquía del inescrupuloso Fernando VII con todo su arsenal y ejército de veteranos de las guerras napoleónicas arrasaba a sangre y fuego la América Latina, surge del Caribe la figura luminosa del presidente de Haití, Alexander Petión.
Haití fue el primer país independiente de las Américas en erradicar la esclavitud, y así se constituyó en la primera república democrática americana en establecer plenamente los derechos del hombre.

Luego de vencer al ejercito de Napoleón, al de Inglaterra y al de España, el Haití de Alexander Petión se convirtió en refugio de muchos los patriotas latinoamericanos que debían asilarse, producto de sus ideas libertarias. Recibieron cálido hospedaje entre otros, Francisco de Miranda, Simón Bolívar y hasta de nuestro Manuel Dorrego.

En 1815 el líder haitiano convoca a Bolívar, que se encontraba refugiado en Jamaica, deprimido y al borde del suicidio. Petión le ofrece al futuro libertador armas, barcos y soldados para retomar la lucha por la independencia americana.
El haitiano planteó a Bolívar -y así se lo hizo firmar- que a cambio de éste apoyo los revolucionarios sudamericanos debían decretar la abolición de la esclavitud en América. Bolívar asumió el compromiso y partió al continente con soldados seleccionados por el propio Petión. Ya triunfante, y antes del encuentro con San Martín dijo:

“Perdida Venezuela y la Nueva Granada, la isla de Haití me recibió con hospitalidad: el magnánimo Presidente Alexander Petión me prestó su protección y bajo sus auspicios formé una expedición de 300 hombres comparables en valor, patriotismo y virtud a los compañeros de Leonidas...”.

Solo la colonización cultural explica que desconozcamos ésta epopeya. Los guerreros haitianos regaron generosamente su sangre en toda América del Sur... solo por nuestra libertad.

Petión no solo le dio a nuestros emancipadores los pertrechos y los soldados, le dio algo mucho más importante: un fundamento político más amplio y abarcador para la independencia americana. Muchos de nuestros patriotas eran esclavistas; el propio Bolívar integraba la clase “mantuana” caraqueña. Finalmente Bolívar se referiría siempre a Alexander Petión como “el Autor de nuestra libertad”.

Desde ese instante España, Francia, Inglaterra y Estados Unidos bloquearon a la República de Haití de toda relación internacional. El presidente norteamericano, Thomas Jefferson dijo que “Haití es un mal ejemplo”. Los dueños de esclavos no toleraban la existencia de un país independiente gobernado por hombres negros.

Finalmente Estados Unidos llegó a poner orden e intervino militarmente el país en 1915. Haití, el pionero de la emancipación americana y los derechos del hombre, se convirtió en la nación más pobre del planeta.

Hay que decirlo con bochorno: nuestros países no hicieron nada significativo por Haití: sólo observaron desde lejos como se consumaba un lento, silencioso genocidio.

En ese sentido, fue brutalmente franco un haitiano que dijo en estos días que el terremoto era, quizás, "lo mejor que nos podía pasar a los haitianos".

Quizás hayan hecho falta el trueno y el temblor de la tierra para despertarnos de la pasividad cómplice.

Quizás Haití reciba ahora, ante el drama que clama al cielo, algo de la ayuda que le mezquinamos durante años.

Llego el momento de actuar no solo por el pueblo haitiano, sino por nuestra dignidad.

*Víctor Ramos es presidente de SOS Discriminación Internacional
Fuente: SOS Discriminación InternacionalEnviado por Amalia, 05-04-10

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jueves, 1 de abril de 2010

Haití, siempre Haití. Por Juan Gelman

La noticia apareció en Stars and Stripes, un diario destinado a militares, a sus familias y al personal civil del Pentágono, que se publica desde 1942: los marines que EE.UU. envió a Haití para prestar ayuda humanitaria se están entrenando para luchar en Afganistán (www.stripes.com, 29-3-10). La explicación es candorosa: como hace semanas que las tareas humanitarias han disminuido –explica el periódico–, los efectivos tienen poco que hacer y entonces se entrenan simulando combates y practicando tácticas ad hoc. El derecho internacional establece que este acto es una violación de soberanía nacional, pero a eso Washington está muy acostumbrado, especialmente en Haití.
Es notorio que la primera ocupación de los marines norteamericanos se extendiera de 1915 a 1934 para impedir que los guerrilleros haitianos tomaran el gobierno. Los llamaban "cacos" y respondían a diferentes grupos políticos de los que algunos querían a los invasores fuera. Durante esos veinte años imperó la ley marcial, las fuerzas de EE.UU. tomaron el control del tesoro y de las aduanas de Haití y, además, del Parlamento, para que éste eligiera el presidente que la Casa Blanca había elegido. Todo muy democrático. Tres mil haitianos fueron muertos, pero de los hábiles marines sólo cayeron 16. En 1994 volvieron a intervenir para poner a Jean-Bertrand Aristide en la presidencia, y diez años después regresaron para sacarlo. Washington dedit, Washington abstulit.
El teniente coronel Gary Keim, jefe de un batallón de logística, recordó o enseñó esta historia a los efectivos que EE.UU. envió después del terremoto. "Nos pidieron que la releyéramos –dijo–. Hemos estado antes aquí. Hemos tenido éxito antes" (www.usatoday.com, 25-1-10. ¿Tendrán algo que ver las intervenciones estadounidenses en Haití con un operativo de asistencia humanitaria? ¿O el teniente coronel sabía que lo humanista no quitaría lo militar, como bien se ve? Se ignora cuándo los ocupantes dejarán esa casi mitad de la isla La Española. Según Keim, les dijeron que se quedarían por "un tiempo indefinido".
Cabe preguntarse cómo se obtuvo "el éxito de antes". Los marines inauguraron tácticas que aplicaron y siguen aplicando después: el bombardeo aéreo en apoyo de la infantería, la práctica de la tortura y las ejecuciones sumarias, la creación de una fuerza represiva local dirigida por oficiales estadounidenses. La oposición civil acompañó a la guerrillera. A una huelga estudiantil se sumaron los trabajadores urbanos y, en diciembre de 1929, miles de campesinos enfrentaron a las ametralladoras del ocupante con piedras, garrotes y machetes. Resultado: 24 haitianos muertos, 51 heridos y un marine lesionado. El comandante de la tropa fue condecorado con la Cruz Naval por el mérito indudable de dirigir la matanza.
El entonces mayor Smedley Butler fue uno de los primeros en desembarcar en Haití, donde recibió su segunda Medalla de Honor por valor en el combate. Pasó a retiro con el grado de mayor general en 1931 y en agosto de ese año se sinceró en una convención de la Legión Americana (Jules Archer, The Plot to Seize the White House, Hawthorn Books, Nueva York, 1973). Vale la pena citar sus palabras in extenso: revelan la verdadera naturaleza de las intervenciones militares estadounidenses en países extranjeros.
Dijo Butler: "Pasé 33 años siendo un músculo de gran clase para los Grandes Negocios, para Wall Street y los banqueros. En síntesis, fui un depredador del capitalismo... Ayudé a purificar Nicaragua para el banco internacional Brown Brothers en 1909-1912. Ayudé a hacer de México, especialmente de Tampico, un lugar seguro para los intereses petroleros estadounidenses en 1916. Allané la República Dominicana para los intereses azucareros estadounidenses en 1916. Ayudé a convertir a Haití y a Cuba en un lugar decente para que los muchachos del (banco) National City pudieran obtener ganancias. Ayudé a saquear una media docena de repúblicas centroamericanas para beneficio de Wall Street... En China, en 1927, ayudé a que la Standard Oil pudiera hacer su trabajo sin molestias... tenía una pandilla distinguida. Me recompensaron con honores, medallas, promociones... Podría haberle hecho algunos guiños a Al Capone. Lo más que pudo hacer es operar en tres ciudades. Los marines operaron en tres continentes". Archer asegura que la audiencia estaba atónita. Y que pocos diarios se atrevieron a publicar aunque sólo fuera un fragmento inocente del discurso.
Un hecho confirma que la tropas de EE.UU. se quedarán en Haití por un tiempito, como adelantó el teniente coronel Keim: la Casa Blanca encargó a la DynCorp International, empresa semioficial del Pentágono y de la CIA, la ampliación de la base militar de los ocupantes (www.michelcollon.info, 10-2-10). Para ello se expropiarán y demolerán las viviendas de centenares de haitianos en las barracas de Café Soleil, el barrio de Puerto Príncipe que más agujeros de balas extranjeras exhibe.
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COOPERACION MUNDIAL: Donantes prometen 15.000 millones de dólares para Haití

Con los fondos se establecerá una comisión interina que asistirá al país a transitar de la actual emergencia humanitaria.
Por Armin Rosen
IPS/Diario DigitalRD.Com
Este miércoles 31, 59 estados de la Organización de las Naciones Unidas (ONU), instituciones financieras multilaterales y organizaciones no gubernamentales prometieron poner sobre la mesa más de 5.000 millones de dólares en los próximos 18 meses, para la reconstrucción urgente, y casi 10.000 millones para cubrir los costos de la próxima década.
"Los amigos de Haití han actuado mucho más allá de las expectativas. Podemos dar muy buenas noticias", dijo el secretario general de la ONU, Ban Ki-moon.
Con los fondos se establecerá una comisión interina que asistirá al país a transitar de la actual emergencia humanitaria a un estadio de desarrollo de largo plazo.
El 12 de enero Haití sufrió un terremoto de magnitud 7 en la escala Richter que mató a más de 200.000 personas.
Si bien varios oradores se refirieron a la actual crisis, entre ellos la secretaria de Estado (canciller) Hillary Rodham Clinton, la mayor parte de la conferencia se concentró en los próximos 18 meses y en el siguiente decenio.
"He aquí una oportunidad para que emerja un futuro mejor del actual sufrimiento haitiano", dijo Clinton en la inauguración del encuentro, después de mencionar que más de un millón de personas siguen sin hogar.
La conferencia fue presidida por Canadá, Brasil, España, Estados Unidos, Francia y la Unión Europea.
"Se necesitará el compromiso de todos para apoyar mejor y de forma más inteligente" a la nación caribeña, añadió. Para Clinton y los demás participantes, eso significa grandes inversiones para fortalecer las débiles instituciones gubernamentales haitianas y "poner al pueblo de Haití en el asiento del conductor".
"La ayuda importa, pero por sí sola nunca ha salvado a un país", afirmó Clinton al cerrar el encuentro. "Nuestra meta debe ser la potenciación del pueblo".
Con ese fin, Estados Unidos prometió 1.150 millones de dólares para "apoyar el plan del gobierno destinado a mejorar la agricultura, la energía, la salud, la seguridad y la gobernanza".
Otros donantes importantes son el gobierno de Venezuela y el Banco Interamericano de Desarrollo. Cada uno de ellos prometió entregar unos 2.000 millones de dólares en los siguientes 10 años.
El primer ministro de Haití, Jean-Max Bellerive, expuso los planes de reconstrucción en un discurso. El gobierno diseñó su propio marco para el desarrollo luego de elaborar una evaluación de las necesidades tras el terremoto.
Según Bellerive, el plan prevé grandes inversiones en infraestructura básica junto con la reconstitución urgente del gobierno haitiano, que perdió casi todos los edificios ministeriales y un cuarto del personal del servicio público con el terremoto que afectó sobre todo a la capital, Puerto Príncipe.
El gobernante también sostuvo que la escasa planificación y el subdesarrollo regional condujeron a la superpoblación de Puerto Príncipe, un fenómeno económico y social que jugó un papel crucial en las dimensiones desastrosas que tuvo el sismo.
"Debemos redistribuir la población en el territorio. Necesitamos regiones más fuertes, con infraestructura capaz de generar desarrollo económico, mediante un proceso de planificación", sostuvo el primer ministro.
El ex presidente de Estados Unidos, Bill Clinton (1993-2001), que ejerce la presidencia compartida del comité interino de desarrollo junto con Bellerive, expuso con franqueza las debilidades de anteriores intentos internacionales de contribuir con Haití, el país más pobre de América y uno de los más pobres del mundo.
También hizo autocrítica sobre el papel que él mismo jugó como enviado especial de la ONU, un cargo que ejerce desde mayo de 2009.
"Me pidieron que acosara a todos los donantes para que honraran sus compromisos. Y fracasé", dijo Clinton. Sólo 30 por ciento de los fondos requeridos para el desarrollo haitiano se desembolsaron antes del terremoto, agregó.
La reconstrucción todavía es una enorme incertidumbre, en gran medida por el riesgo de que la comunidad internacional no aporte el dinero que ofreció.
Hay que agotar el proceso de reconstrucción para decir si la conferencia fue un éxito o no, dijo a IPS el profesor Marc Levin, que enseña desarrollo sustentable en el Instituto de la Tierra de la estadounidense Universidad de Columbia.
"Buena parte de la historia dependerá de que la comunidad internacional esté realmente comprometida con el pueblo y el gobierno haitianos como para poner el dinero", dijo Levin, que visitó ese país poco después del sismo.
"La conferencia de donantes no aporta pistas reales. Estos son los primeros pasos de un proceso que podría conducir a una gran recuperación", añadió.
Levin citó el Plan Marshall que el gobierno de Estados Unidos puso en marcha para reconstruir las economías y los gobiernos de Europa después de la Segunda Guerra Mundial (1939-1945) como modelo del desarrollo amplio y de largo alcance que necesita Haití.
El especialista se preguntó si los donantes de hoy están asumiendo ese desafío. "Los países donantes tienen una historia de rápido olvido" de los objetivos de desarrollo de Haití. "Las promesas no son vinculantes".
En un comunicado de prensa divulgado por el portavoz de la organización humanitaria Oxfam, Philippe Mathieu, se expresaron similares dudas.
"La última vez que la región (del Caribe y América Central) fue golpeada por un desastre natural de esta escala, el huracán Mitch en 1998, sólo se materializó un tercio de la prometida ayuda de 9.000 millones de dólares", sostuvo Mathieu.
"No se puede permitir que eso vuelva a ocurrir", agregó.
Pero si bien el futuro de la reconstrucción sigue turbio, la conferencia ofreció más motivos para el optimismo.
La legisladora de Massachusetts, Marie St. Fleur, la primera haitiana-estadounidense que se convierte en legisladora estadual en Estados Unidos, fue largamente ovacionada cuando explicó cómo el proceso de reconstrucción podría dar a los haitianos la posibilidad de tomar en sus manos el futuro de su país.
"De nosotros depende ayudar a que sea real la libertad tan duramente ganada por los padres de la Revolución Haitiana", dijo St. Fleur, del gobernante Partido Demócrata.
Se refería al levantamiento de esclavos negros que en 1804 hicieron de Haití el segundo país de América en declararse independiente del poder colonial europeo. (FIN/2010)
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