Primera Declaración del Comité

La tragedia ocurrida en Haití nos moviliza a todos. Leer más...

sábado, 17 de abril de 2010

Project Construction Hôpital Belle Fontaine

INTRODUCTION
A l’instar des pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes, Haïti fait face à une situation de pauvreté grandissante ayant des conséquences majeures sur le bien être de la population. Cette situation de pauvreté s’est vue aggraver d’une part par cette crise structurelle multiforme que connaît le pays depuis ces dix dernières années renforcée par les catastrophes du 12 janvier 2010. De plus, une exclusion sociale aiguisée et quasi généralisée caractérise le pays, situation encore plus prononcée dans les sections communales. Un des effets marquant ce déséquilibre à Belle-Fontaine est une absence d’accès aux soins de santé affectant un peu plus les enfants de moins de cinq ans. Haïti détient le taux de mortalité le plus élevé de la région des Amériques, soit 57 pour 1000 naissances vivantes (1), taux encore plus important dans les zones reculées. La santé, étant un élément capital pour un développement humain durable, son amélioration constitue une contribution sûre à la production de richesse.
Une démarche d’installation progressive d’un programme dispensant des soins à peu de frais ou mieux gratuitement, à toute la population et plus spécialement à ces deux groupes les plus vulnérables (les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans) s’avère importante pour une amélioration de la qualité de vie de cette contrée.
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Contexte et Problématique

La mortalité maternelle (630/100.000) et des enfants de moins de 5 ans (TMMS : 86/1.000) d’Haïti sont parmi les plus élevées au monde (47ième dans le classement mondial).
La mortalité maternelle constitue la deuxième cause de mortalité chez les femmes. Les raisons évoquées portent, par exemple, sur le fait que 80% des accouchements se font en dehors du système de santé, et que 19% des femmes enceintes n’ont jamais bénéficié d’une visite prénatale.
Le fait que les enfants de moins de cinq ans bénéficient d’une faible couverture sanitaire en témoigne de la prévalence des maladies infectieuses (43% pour les infections respiratoires aigues, 41% pour les fièvres, 25% pour la diarrhée indéterminées….) et la faible couverture vaccinale : 41.3% et le faible taux de suivi des femmes enceintes et d’accouchements assistés explique ces résultats alarmants, chiffre encore plus élevé dans les sections communales et rurales, ces zones connues sous le nom de « l’arrière pays ».
En dépit de certains efforts consentis, les différents indicateurs ne cessent de grimper, reflétant le drame dans lequel vit la population.
D’après l’EMMUS IV, 40% des individus n’ont pas accès aux soins de santé de base et l’accès aux médicaments essentiels reste impossible à près de la moitié de la population. Des enfants ayant de la diarrhée ne reçoivent pas la thérapie de réhydratation orale (59%). La malnutrition affecte 25% des enfants de manière chronique et 3 à 6% souffrent de malnutrition aiguë. Ces chiffres alarmants confirment les défaillances du système de santé.
Selon les indicateurs sociaux de la Carte de pauvreté 2004, Haïti fait face à une précarité en services sociaux de base tels que l’éducation, la santé, l’eau courante et l’assainissement. En effet, l’enquête sur les conditions de vie en Haïti (ECVH) a démontré que la pauvreté est d’abord et avant tout un phénomène rural avec 82% de la population rurale vivant en dessous de la ligne de pauvreté de US $2 par jour. Conséquemment, la contribution à la pauvreté extrême du milieu rurale est excessivement enlevée, soit 77%, et la profondeur de la pauvreté est de 0.33.
Belle-Fontaine, la 3ième section de la commune de la Croix des Bouquets du département de l’Ouest, située à plus d’une cinquantaine de kilomètres au sud-est de la capital haïtienne, compte environ 40 mille habitants (statique 2008) ne bénéficiant d’aucun service publique. Il faut près de 8 heures de marche à travers la montagne pour l’atteindre. Elle répond aux critères des zones enclavées du MSPP, c’est-à-dire, d’accès difficile. Il n’existe pas d’infrastructure, pas de centres de santé et les gens vivent dans des maisons modestes faites de bois et de terre, quelques unes en ciment. La pénurie d’eau liée à une mauvaise hygiène corporelle est un des principaux facteurs favorisant la propagation de la maladie. L’environnement en général (climat, caractéristiques du sol, etc.) et l’hygiène du milieu sont parmi les facteurs les plus significatifs. Le niveau d’éducation ou d’instruction des gens de ces localités est relativement très bas et leur mode de vie témoigne de la pauvreté profonde dans laquelle ils survivent. « La situation écologique, extrêmement grave à Belle-Fontaine, contribue à la diminution de la production de vivres alimentaires dans cette localité. De nombreux paysans sont obligés de laisser la zone en quête d’une vie meilleure dans les grandes villes; d’autres se sont dirigés vers la République Dominicaine.
Justification
La constitution de 1987 dans ses articles 19 et 23 reconnaît à tous citoyens le droit à la santé ainsi que l’accès aux soins sans exclusion. Cependant, seulement 10% de la population générale, ce qui signifie des grandes villes, bénéficie d’une couverture sanitaire ; les dépenses en santé sont assurées à 40% par les ménages souvent pauvres, source importante d’iniquité, constituant un obstacle financier à l’accessibilité aux soins.
A Belle-Fontaine, l’absence de structures sanitaires et l’absentéisme des autorités concernées, viennent compliquer une situation déjà plus que catastrophique. On notera aussi que les personnes malades sont privées de soins, puisqu’il faut se rendre en ville (Port-au-Prince) pour y avoir accès, donc c’est beaucoup plus simple de faire l’inhumation, soit de l’accepter, que d’avoir recours au traitement selon les propos recueillis. En autres mots, les gens en s’exprimant, disent qu’ils préfèrent rester et mourir que se faire soigner à la capitale où les soins leur seront impossibles para manque d’argent.
La mise en place d’un programme de santé offrant des soins de qualité aux femmes enceintes et aux enfants serait le premier pas d’un long parcours vers un développement humain durable. Tout le reste de la population recevrait en même temps les sois de santé primaires et secondaires dont ils auraient besoin.
CONSIDERATIONS D’ORDRE ETHIQUE
La santé est donc un droit; il est notre devoir d’aider cette population à accéder à la santé sans exclusion ni discrimination.
ENJEUX
Un programme axé sur les soins materno-infantiles, améliorera à coup sûr la qualité de vie des enfants et des femmes enceintes avec une influence positive sur la population en général favorisant ainsi le bien-être sociale, base de toute croissance économique.
En plus de faciliter l’accès aux services prénataux et pédiatriques, le programme jouera un rôle important dans la lutte contre la pauvreté, avec un accès aux soins plus opportun, qui permettra :
• De fort diminuer les barrières géographiques à l’accès aux soins.
• D’améliorer les indicateurs de santé, notamment les taux de mortalité et morbidité materno-infantile
• D’améliorer la qualité de vie de toute la population.
PROPOSITION D’UN PROGRAMME DE SANTE
Objectifs :

En rapport avec l’atteinte des ODM (objectifs 4-5), nous viserons :
• Réduire le taux de mortalité maternelle par l’offre d’un service de suivi prénatal et d’accouchement assisté,
• Réduire le taux de moralité infantile des enfants de moins de 5 ans ; ceci permettra :
• Améliorer les indicateurs de santé de ces deux groupes de la population de Belle-Fontaine,
• Limiter l’impact des dépenses de santé sur le revenu des ménages ; et de diminuer l’impact de la pauvreté.
• Sauver les vies et améliorer leur qualité pour tout les groupes sociaux et tranches d’âge vivant à Belle-Fontaine.
Population cible
A des degrés divers, les 41780 (projection 2010) habitants et habitantes de la commune seront les bénéficiaires potentiels directs du projet. Les malades sévères bénéficieront d’une référence rapide pour assurer leur prise en charge à un échelon supérieur. Les enfants souffrant de malnutrition aigue bénéficieront d’une prise en charge et d’un suivi adapté. Les femmes enceintes bénéficieront chaque année de consultation prénatale de qualité, avec la possibilité de dépistage de maladies graves y compris le VIH. Notre population (2) cible est de 5640 enfants et de 1956 femmes enceintes. Ces chiffres ont été obtenus en faisant l’hypothèse que 90% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans pour l’année 2010 ; ils ont été obtenus à partir d’une projection utilisant les données statiques 2007-2008 de l’IHSI. Les malades nécessitant une intervention chirurgicale possible dans ce cadre isolé, s’en bénéficieront également.
Détermination de la population cible dans le cadre de l’étude.

Population totale (2010)

Population de moins de 5 ans (2010)

Population de femmes enceintes (2010)

Pourcentage de la population bénéficiaire

Population cible

Enfants <>

Femmes enceintes

41 780

6 267

2 173

90%

5 640

1 956

Cf : EMMUS IV 2005-2006
Axes stratégiques de l’intervention
Les activités du projet s’intègreront à l’intérieur de quatre grands axes stratégiques, à savoir :
1. La mise en place d’un service dispensaire à court terme (possibilité de fonctionnement en tant que centre de santé avec lits à moyen terme), pour aboutir à la construction d’un hôpital communautaire de référence de toutes les activités vaccinales et des accouchements qui se font dans les sections aux alentours.
2. L’acquisition en ressources humaines, matérielles et intrants fournis par le MSPP,
3. La formation du personnel progressive pour la prise en charge,
4. Les dispositions matérielles et organisationnelles, qui doivent être prises pour que l’évacuation puisse se faire dans le respect des délais vitaux ; et, compte tenu de la pauvreté/précarité économique généralisée qui prévaut en Haïti, un fond d’aide aux transférés pour que les coûts de l’évacuation et prise en charge ne soient pas prohibitifs ou dilatoires,
5. La sensibilisation de la population pour l’utilisation des services.
Pour faciliter le bon déroulement des activités et la pérennisation du projet, l’approche participative sera utilisée, incluant l’implication de tous les secteurs pouvant avoir une influence quelconque sur le programme, celle du MSPP et des Agences ONG œuvrant dans le domaine de la santé materno-infantile et dans la lutte contre les maladies endémiques en Haïti.
Risques et flexibilité
Nous avons questionné les différentes conditions et hypothèses à travers ce tableau qui pourront entraver l’avancement du projet ou faciliter sa réalisation. En les analysants, ceci nous permettra d’élaborer divers mécanismes d’adaptation et évaluer les facteurs facilitateurs qui seront les points positifs du projet. Le tableau qui suive fait une brève analyse de ces différents facteurs.

Présomptions importantes

Facteurs facilitateurs

Contraintes

A :- Disponibilité des fonds

- Validation du projet

A : Sur le plan politique :

- Stabilité politique

- Priorité pour la lutte contre la mortalité maternelle et infantile

B : Sur le plan social :

- Prise de conscience du taux élevé de Mortalité maternelle et infantile.

C : Sur le plan économique :

- Financement par des Bailleurs : ceci pourrait renforcer la prise en charge et aussi assurer la pérennité du projet.

A : Sur le plan Socio-économique :

- Inflation élevée

B :- Non appropriation du projet par la population.

C :- Non respect de l’échéancier.

Ressources requises
Pour la réalisation du projet, des ressources tant matérielles que humaines et financières sont requises.
1.- Ressources humaines
Les ressources disponibles sur place seront utilisées pour le volet technique du projet tout en améliorant leur connaissance en matière de prise en charge. Les formations sont assurées par l’équipe santé du projet. Mais du personnel additionnel est nécessaire au début et une plaidoirie serait faite auprès du MSPP afin d’augmenter à l’avenir le nombre de personnes desservant la communauté.
Pour la gestion du projet, il nous faudra : un médecin chef du projet, un administrateur comptable qui sera basé à Port-au-Prince au bureau de gestion du projet, une secrétaire aussi basée à Port-au-Prince, un site manager assurant le lien avec le bureau central et un chauffeur. Le médecin responsable de programme, médecin expatrié, sera chargé de la coordination des activités et de leur suivi, mais il sera également impliqué dans des activités de soins ou de consultation.
Pour la construction proprement dite, l’architecte compte avec une équipe d’ingénieurs qui se rendront sur place pour la prospection, la construction et l’évaluation. À Belle Fontaine il y a des massons et des boy massons qui peuvent être engagés.
2.- Ressources matérielles
Il nous faudra des matériels et équipements afin d’assurer la prise en charge. Le sable et les pierres se trouvent sur place à la montagne, ainsi que l’eau. Il faudra amener par jeep (les camions n’y arrivent pas) le ciment, les barres de fer, etc. (tout le matériel d’importation). La quantité et qualité seront assurées par l’architecte. Il va de soi que la construction comptera avec un système à preuve des séismes selon la nature du terrain. La toiture sera en tôle et toiture suivant les normes de construction (3,5m de hauteur), qui permettra les patients d’y entrer et rester sans la peur d’effondrement.
3.- Ressources financières
La réussite du programme repose exclusivement sur la disponibilité des fonds prévus. Nous comptons sur le financement que votre ONG pourra nous accorder, si pas en entièreté, au moins en partie, de façon que nous puissions construire certains bâtiments plus urgents pour, ensuite, demander à d’autres organismes. Par exemple, si les 150 000 $ prévus du premier coup (tout inclus) sont impossibles d’être accordés d’une fois, au moins nous pourrons commencer par le bâtiment des Consultations Externes et d’hospitalisation.
L’apport supplémentaire du MSPP pour assurer la survie du programme sera négocié.
L’ADDUCTION D’EAU
Pour que l’hygiène soit assurée dans le fonctionnement de l’hôpital, la première mesure est, pour le personnel soignant spécialement, de se laver les mains après les contacts avec chaque malade, puis le nettoyage à l’eau abondante des surfaces hospitalières. Comme exemples significatifs, la salle d’accouchement après emploi et la salle d’opérations avant et après les interventions.
Il y a déjà un système d’adduction qui arrive près du lieu prévu pour la construction. Il faut faire un ajout sur la canalisation existante pour que l’hôpital puisse s’en servir, tant pour son fonctionnement et son personnel, mais aussi pour les malades et leurs besoins.
L’achat du matériel (des tuyaux, des vannes, du ciment) sera réalisé grâce à d’autres organismes financeurs pour cette réparation et adaptation.
CALENDRIER DE RÉALISATION
Dès que l’architecte finira son devis, il vous sera remis. Il doit d’abord envoyer à Belle Fontaine son équipe d’ingénieurs pour analyser le terrain (le type de sol, la pente des terrains, l’emplacement et son étendu, etc.), avant de calculer le calendrier des activités.
SUIVI ET VIABILITÉ
La présence en permanence du supérieur de la communauté des Petits Frères de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, le Fr. Bellange au concret, assurera le suivi des travaux, la bonne gestion du projet et la viabilité de la construction.
L’impact que telle structure sanitaire aura dans la contrée fera que l’afflux des malades assure un fonctionnement continuel de l’hôpital.
SURFACE STANDARD PRÉVUE POUR UN HÔPITAL COMMUNAUTAIRE DE RÉFÉRENCE :
Selon les normes du MSPP décrites en avril 2006, l’HCR devrait compter avec différents locaux repris synthétiquement dans cette liste suivante :
- Clinique externe : 78 m²
- Odontologie : 27 m²
- Radiologie : 74 m²
- Laboratoire : 58 m²
- Administration : 80 m²
- Pharmacie : 45 m²
- Urgences : 111 m²
- Bloc opératoire : 125 m²
- Maternité : 130 m²
- Pédiatrie : 77 m²
- Buanderie : 87 m²
- Morgue : 68 m²
- Cuisine : 64 m²
- Chirurgie : 43 m²
- Médecine interne: 43 m²
Total surface : 1110 m²
Mais, vu la qualité montagneuse du terrain et le fait qu’il n’y ait jamais eu de structures sanitaires dans la zone, nous considérons convenable une surface de 700 m².

(1) Enquête Mortalité Morbidité et Utilisation des services, EMMUS IV, 2005-2006.
(2) Femmes enceintes: 5,2%; enfants de moins de 5 ans: 15% selon EMMUS IV.


Fuente:Pierre-Louis Bellange
Enviado por: Liliana, 19-04-10

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